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La Colère d'Achille regarder en ligne avec sous-titres anglais 1280

12-La colère d’Achille

À l’origine de cette colère, il y a deux femmes. Les guerriers ont beau être des héros hors du commun et au-dessus du reste des mortels, ils n’en restent pas moins des hommes. Or le siège est long. Il dure depuis neuf ans. Quand, à l’occasion d’une expédition pour trouver du ravitaillement, ils découvrent une belle femme, ils la prennent comme butin. Certains voudront seulement échanger sa liberté contre de l’or, d’autres espèrent en obtenir un peu plus.

Ce fut le cas quand Agamemnon vit Chryséis, fille de Chrysès, un prêtre d’Apollon. Quand son père offrit une immense rançon pour la reprendre, le roi des rois refusa. Il voulait que la fille l’accompagne jusqu’à Argos et vieillisse en partageant sa couche. Apollon accepta alors pour le malheur des Grecs de venger l’affront fait à son serviteur. Pendant neuf jours, il fit s’abattre sur le camp ses flèches porteuses de peste. Le dixième jour, les chefs des guerriers convoquèrent l’assemblée et réclamèrent qu’Agamemnon rende la jeune fille. Devant le nombre de morts parmi ses hommes, il ne pouvait refuser, mais il refusa de perdre la face. Il exigea en compensation une autre captive, qu’il avait remarquée. Briséis.

Or Briséis avait été attribuée à Achille lors du partage. La demander, c’était lui refuser sa « part d’honneur », c’était commettre une grave injustice, au nom des lois de l’honneur, du combat et de la bravoure. C’était se comporter plus en tyran capricieux qu’en chef de guerre. Cette exigence du fils d’Atrée réveilla dans le cœur d’Achille toutes les rancunes accumulées en neuf ans, et sans doute l’épisode d’Iphigénie. Il fallut l’intervention d’Athéna pour qu’il ne tue pas Agamemnon sur le champ. Par sens de l’honneur, et pour la sauvegarde de ses compagnons, il accepta de rendre sa captive. Mais il refusa alors de combattre, considérant le prix qu’on accordait à ses actions.

Cette décision n’aurait pas dû entraîner les revers dont elle fut la cause. On raconte, que le fils de Pélée de retour dans ses quartiers s’isola et pria sa mère de le venger de l’injustice commise. Cette dernière entendit sa supplique, fut émue par les larmes de son fils, et vient lui promettre d’intercéder pour lui auprès de Zeus. On peut supposer, à la vue des événements, qu’elle obtint en effet de lui qu’il donne provisoirement la victoire aux Troyens.

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