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Arrête de ramer, t'es sur le sable streaming 1440p

Les expressions françaises décortiquées

Formule généralement citée lorsqu'on doit, avec déception, faire une croix sur ce qu'on espérait

Cette formule nous vient de notre fabuliste Jean de la Fontaine dans "Perrette et le pot au lait".
Pour ceux qui s'en rappellent un peu, car beaucoup l'ont étudiée à l'école, cette fable nous conte l'histoire de Perette qui s'en va vendre son pot de lait au marché du village.

Chemin faisant, elle se prend à rêver de la somme que va lui rapporter cette vente, argent avec lequel elle va pouvoir acheter des oeufs, en faire une couvée grâce à laquelle elle va élever quelques poulets dont la vente lui permettra d'acheter un cochon qui, une fois engraissé et lui-même revendu, l'autorisera à s'acheter une vache et un veau.
Autant dire que Perrette se voit à terme à la tête d'un élevage de grande taille.

Hélas, perdue dans ses rêves, elle trébuche et fait tomber son pot de lait, le seul bien réellement en sa possession, perdant ainsi d'un seul coup toutes ses illusions dont sa vache, son cochon et sa couvée.

« Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; [. ] »
Jean de la Fontaine - Perrette et le pot au lait

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merci ’epicure’ il y a une heure et demi que je surf sur "tes pages " ça fait plaisir de se replonger dans l’univers des fables.

le 08/05/2009
à 12h02

J’aime beaucoup La Fontaine, moi aussi. Sa langue est une merveille (à lire, dire, écouter…). Il est aussi un délicieux (et souvent malicieux) conteur. Et les "moralités" de ses fables, qu’elles soient morales, critiques, didactiques, voire philosophiques, donnent à méditer et à interpréter. Loin d’être d’accord avec tout ce qu’elles énoncent, - ses apologues sont si contradictoires, parfois. -, j’y trouve cependant presque toujours matière à réflexion.
Plaisirs de l’oreille, de l’esprit, de l’imagination. Un grand auteur !

Avez-vous lu ses contes. La Fontaine dit lui-même que " Ce livre est licencieux… " et Boileau les condamne sévèrement.

Je ne puis estimer ces dangereux auteurs
Qui de l’honneur, en vers, infâmes déserteurs,
Trahissant la vertu sur un papier coupable,
Aux yeux de leurs lecteurs rendent le vice aimable

Mais si joliment illustrés par Fragonard, dans la belle " Petite collection" de Diane de Sellier (d’où je tire ces extraits) … ils sont un autre un régal. Et à ce propos…

Adieu, Suisses, Belges, François et Sélénites
Je m’en vais de ce pas faire bouillir la marmite !

le 08/05/2009
à 12h10

Une autre fable de La Fontaine à cette page qui finit plus ou moins pareil, avec en sus une référence intertextuelle qui renvoie à. Perrette et le pot au lait bien sûr.

Je crois que ce n’est pas la même page. lui propose Le faucon et le chapon et moi Le curé et le mort. Enfin, si je ne me suis pas trompée

le 08/05/2009
à 15h58

réponse à . momolala le 08/05/2009 à 07h09 : A force de te pencher, tu as fini par tomber la tête sur ton oreiller pour.

243. Il en a écrit 243, le bougre, des fables. Parcourant les titres, cette dernière nuit, j’ai du me rendre à l’évidence, j’en connais à peine une vingtaine. J’ai d’autant plus honte que j’ai usé mes fonds de culotte sur les bancs du Collège de Juilly où il a été également élève…un peu avant moi. Sa statue grandeur nature trône d’ailleurs au bout de la grande allée qui traverse le parc dans toute sa longueur, que j’ai parcourue des centaines de fois, en solitaire méditatif, avec des copains en groupe joyeux et bruyant, d’autres fois silencieux car nous y fumions en cachette, ou, un peu moins drôle, en souffrant et soufflant lors des épreuves de cross country. Combien de fois me suis-je assis sur son socle, aux pieds du grand homme. Pire, en 4ème et 3ème, j’ai dormi dans le bâtiment « historique » du Collège, où a dormi aussi notre fabuliste !
Malgré tout cela, je l’ai toujours considéré avec une certaine désinvolture un peu hautaine. Jusqu’à cette nuit. Découverte de Perrette… J’ai extrait d’un coin reculé de ma bibliothèque une belle édition des fables, illustrée par Jean-Baptiste Oudry. Après avoir cliqué ton lien et découvert le savoureux « Jardinier et son seigneur », je l’ai retrouvé illustré de deux estampes assez fines. Tandis que j’y étais, j’ai également sorti d’un tout autre endroit, les contes du même, auxquels j’ai tenté sans grand succès de m’intéresser il y a des lustres, illustrés, eux, par Fragonard. Avant l’été, j’aurai lu les fables, sans en sauter une, pour les contes, je verrai ensuite.

le 08/05/2009
à 16h00

réponse à . momolala le 08/05/2009 à 07h16 : Ce qui m’avait choquée dans la fable de Perrette quand je l’a.

Tu ne serais pas un peu féministe, tendance suffragette à l’anglaise?

le 08/05/2009
à 16h04

réponse à . file_au_logis le 08/05/2009 à 07h16 : Hélas, perdue dans ses rêves, elle trébuche et fait tomber s.

elle se prit les pieds dans une quelconque racine

Pas quelconque la racine, mais de La Bruyère!

réponse à . mickeylange le 08/05/2009 à 13h51 : Perette et le pot au lait. Perette rêve avec l’argent de son lait d&.

Perette et le pot au lait

dans la première version, il s’agissait de Perette et du poteau laid, qu’elle venait embrasser un peu trop fort. Elle en voyait 36 chandelles, qu’elle se proposait donc de vendre à la foire pour acheter du lait, puis une couvée etc.

Mais pour répondre à ta question "d’où vient le lait", il est clair qu’elle a déjà des vaches, puisqu’il est dit. " Vu le prix dont il est, une vache et son veau, Que je verrai sauter au milieu du troupeau ". Or pour qu’il y ait troupeau il faut qu’il y ait plus qu’une seule vache. même accompagnée de son môme. Élémentaire my dear Watson !

le 08/05/2009
à 19h31

réponse à . God le 08/05/2009 à 09h25 : À ceux qui n’aimeraient pas (à juste titre selon les grammai.

Les grammairiens, il en est de qualité même à l’académie, doivent codifier l’évolution de la langue et non jouer les puristes à tout prix.

Se rappeler et se souvenir. Alain Rey donne plutôt un sens passif à se souvenir et un sens actif à se rappeler, d’où il découle que l’un et l’autre se dit (ou se disent) au gré de l’auteur ; Grévisse (§ 274, b, 7°) construit se rappeler avec un objet direct, préfère se souvenir dans les autres cas et prudemment suggère que se remémorer marche à tous les coups. Dans le cas qui nous occupe, God selon Grévisse, doit préférer se souvenir ; selon Rey, préférer se souvenir s’il pense que cela ne nécessite que peu d’effort pour la majorité des expressionautes de se remémorer Perrette et choisir se rappeler si au contraire, il estime que ce troupeau d’ignares va ramer dur pour réciter « adieu, veau, vache, cochon ». En conséquence, s’il avouait avoir douté de nous tous (péché par pensée et seule hypothèse plausible puisqu’il, par définition, ne peut se gourer), je me contenterais de lui infliger une pénitence réduite avant de l’absoudre (Ah. confesser God !). Qui a dit sodomiseur de diptères.

God, donne-moi n’importe quel texte, en coupant des morceaux et les remplaçant par des points de suspension, au pire j’élimine ce qui me déplait, au mieux avec un peu de chance, je lui fais dire le contraire de son objet…Je sais bien que ce n’était pas ton but en coupant la pauvre Perrette en larmes devant son rêve brisé !

le 08/05/2009
à 19h54

réponse à . <inconnu> le 08/05/2009 à 16h00 : Tu ne serais pas un peu féministe, tendance suffragette à l’.

Point du tout, en tout cas sûrement pas à l’anglaise. Non, vois-tu, la bastonnade on en rit dans les farces, mais ce n’est plus farce du tout quand on a eu à la connaître. Pour le reste, avec ou sans élastique, tout ce qui peut se réaliser entre adultes consentants me va bien. Une bien belle journée de grande qualité sur Expressio aujourd’hui. Merci God, de nous autoriser ces échanges qui réchauffent le coeur et nourrissent l’esprit.

le 08/05/2009
à 20h07

réponse à . <inconnu> le 08/05/2009 à 19h31 : Les grammairiens, il en est de qualité même à l’acad&e.

je suppose que le choix n’était pas à faire entre "se souvenir" et "se rappeler", mais entre "s’en rappeler" et "se le rappeler". On dit. je me le rappelle et je m’en souviens. Mais le "je m’en rappelle" gagne du terrain, et ne choque plus grand monde.
L’essentiel dans les deux cas, reste de ne pas oublier !

le 08/05/2009
à 20h14

Ne serait-ce pas le gentil popotame qui aurait lapé maladroitement le popot au lait de Perrette ?
Force est de constater que Jean de la Fontaine nous a toujours caché l’existence du gentil popotame !

réponse à . DiwanC le 26/05/2012 à 18h02 : c’est pourtant simple. Ça, ça m’étonne de toi.

Court vêtue de mini–jupe et haut chaussée en Zalando, elle courait les night–fermes–clubs du coin et se roulait dans le foin avec quelque DSK–jockey de passage.

Nan, nan, là, tu te goures, Gandine! Pasque la Perette, elle était gouine. La preuve en est qu’un Charles*, qui traînait par là, a chanté:
"Couchée dans le foin,
avec la femme de son voisin. "

en parlant de la Pérette qui pérennisait ainsi les choses qu’elle lui faisait, à la femme de son voisin.
Elle finit même en chantant: "Les canapés je n’en veux plus - Je ne fais plus l’amour en cage". c’est vous dire son état de dépravation.
Et la femme du voisin, qu’en dit-elle?
"La fille de la fermière est charmante et on a le même âge
.
On a des brindill’s plein les ch’veux
On s’embrasse et l’on se trémousse. "

Et pis, quand on sait que la Pérette, elle commence ainsi:
"Il ne faut pas que je vous cache
Que j’eus toujours la sainte horreur des vaches.
.
J’aimerais mieux qu’on m’injurie,
Qu’on me pende ou qu’on m’expatrie
Plutôt que de toucher un pis,
Un pis de ma vie."

Alors, hein? Les veaux, vaches et la suite?
C’est de la poudre aux yeux, moi je vous dis!

Epicez tout!
Et pissez tout!
Et pis c’est tout!
============================
*Il s’agit d’Aznavour, bien sûr, qui a chanté ce chef d’oeuvre (de Jean Nohain), de même que Jean Lumière, Mireille, Lucien Jeunesse, Francis Lemarque et même notre pétulante Petule à Clarques.

le 26/05/2012
à 20h55

réponse à . file_au_logis le 26/05/2012 à 20h43 : Court vêtue de mini–jupe et haut chaussée en Zalando, elle courai.

Et pas G. Lenormand. du pays d’Auge, fleuron de la Normandie. avec ses 5 produits laitiers? à moins que ça soit les fruits et légumes qui vont par cinq? sais plus moi avec toutes vos histoires

le 26/05/2012
à 20h56